Courage de Sủu qui porte
J’ai pris un peu d’âge, ce qui me permet d’accéder petit à petit au monde des « plus grands ». Me voilà alors plongé dans ce qui allait être le quotidien de ma petite enfance…
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Notes complémentaires
27 Sủu signifie « Buffle » en vietnamien. Sủu est le deuxième signe astrologique et couvre l'année 2021. En portant les charges les plus lourdes pour aider l'homme, Sủu est représentatif du tra-vail, de l'assiduité mais aussi de la colère. Le buffle est devenu l'animal national du Viêt-Nam, et notamment la mascotte offi-cielle en 2003 des 22ème jeux sportif d'Asie du Sud-Est.
28 De nombreux Vietnamiens continuent de faire appel à la géomancie qui est une des plus ancienne technique divinatoire orientale qui étudie les influx terrestre et dont il faut tenir compte pour les événements importants... consultation des dates de mariages, les enterrements - orientation des sépultures ou des monuments et dans différentes pratiques religieuses. Mais elle est surtout de nos jours utilisés dans l'architecture car elle est l'art de la recherche d'un site favorable pour l'établissement d'une ville, d'une tombe ou d'une demeure, en accord avec les lois de la nature. La conception architecturale et le paysage naturel doivent se combiner en fonction de critères esthétiques, astrologiques et ésotériques préétablis. Ainsi chaque habitant considère que sa maison est placée selon les lois de la nature et ne souhaite pas la « déranger » à l’intérieur.
29 Avant 1945, sous la domination française, les terres agricoles appartenaient en grande partie aux grands propriétaires. Ces derniers représentaient 2% de la population rurale, mais possédaient plus de 50% des terres, tandis que 59% des paysans n’avaient pas de terres et travaillaient comme salariés pour les propriétaires.
30 Environ 70% des Vietnamiens vivent en milieu rural et tirent leur subsistance de l’agriculture. La principale source d’energie pour le travail agricole est la force de trait (bœuf, buffle), car 70% des terres vietnamiennes sont encore labourées par ces bêtes. Le buffle est donc considéré toujours comme un animal familier et un capital économique aussi important qu’une maison pour les Vietnamiens, un compagnon inséparable des paysans, quoique malheureusement en voie de disparition. Car la difficulté est de disposer d’espaces de pâturages suffisant pour entretenir un cheptel bovo-bubalin privé relativement important (1à 2 têtes par foyer). Autrefois, les familles riches accumulaient de nombreux buffles forts pour le labourage et le commerce. Chez les populations montagnardes du Vietnam, pour lesquelles le sacrifice du buffle est l'acte religieux essentiel, cet animal est respecté à l'égal d'un humain. Sa mise à mort rituelle en fait l'envoyé, l'intercesseur de la communauté auprès des Esprits supérieurs.
31 Dans la culture et les valeurs du Vietnam, le vietnamien vit à l’intérieur de sa famille des liens qui sont de l’ordre du sacré. Cela commence d’abord entre l’enfant, son père et sa mère qui constitue la « petite famille ». Ce lien est nécessaire mais pas suffisant. Il prend son sens dans la « grande famille », constituée par les oncles, les tantes, etc. C’est le culte des ancêtres qui en assure la cohésion et la continuité. Ces derniers sont sans cesse présents au milieu des vivants. Toute interruption du culte provoquerait la cessation de la « grande famille ». Le père est chef de famille, non parce qu’il assure les revenus de celle-ci, mais parce que lui seul entretient un contact permanent avec les esprits des ancêtres. En cas d’absence du père, c’est le grand-père qui assure ce contact. Le culte des ancêtres n’est pas religieux, car ceux-ci ne représentent pas des dieux, mais il est mémorial et affectif.
32 Dans la culture et les valeurs du Vietnam, le Ciel est la troisième source de vie, mais plus mystérieuse. L’enfant grandissant, va se sentir différent et va bientôt montrer les signes d’une personnalité originale, les traits d’un caractère, donné par le Ciel. Ce dernier, cause de tout ce qui survient et de tout ce qui change, dispose en chaque être humain la marque de l’individualité. C’est le père et la mère qui engendrent, mais c’est le Ciel qui a donné le caractère, l’esprit.
33 Le cantonnais est la langue de communication principale entre tous les immigrants chinois. Tout comme le vietnamien, dont il découle, c’est une langue à 6 tons.
34 Etant la base commune des langues en Chine, la forme de la langue chinoise n’a pas changé depuis plus de 7 000 ans. Composé de 6 000 signes, le chinois reste tout de même très compliquée à apprendre. C’est pour cela qu’en 1958, le tracé de plus de 2 000 idéogrammes a été simplifié. Cette langue est extrêmement ancienne, ce qui justifie que le système d’écriture repose sur les associations d’idées des anciens Chinois. La base du chinois a beaucoup servi pour l’émergence du Cantonais et du Tibétain. La connaissance et la compréhension de cette langue, permet d’avoir accès à des nombreux anciens textes littéraires.
35 Le mandarin est une langue de la famille des langues chinoises, la plus présente en Chine, car elle est devenue en 1956 la langue officielle du pays. Cette langue est directement issue du chinois et elle est plus présente dans l’Ouest et le centre-nord du pays, comme à Pékin. C'est actuellement la langue la plus parlée au monde, avec plus de 800 millions de locuteurs. C'est la langue officielle en Chine, à Taïwan et à Singapour.
36 Si la production laitière a démarré il y a plus d’un siècle au Vietnam, elle s’est vraiment développée qu’à partir des années 2000. Au début des années 1920, un certain nombre de races laitières telles que les Zébu, Red Sindhi, Bretonne ont été importées et élevées dans les zones périphériques de Saïgon par des immigrants indiens et français. Ces races donnaient une faible production de l’ordre de 2 à 3 kg de lait/tête/jour. La production visait à répondre aux besoins des familles indiennes et françaises à Saïgon. Dans le Nord Vietnam, la production laitière a commencé dans les années 1960.
37 Singapour est une cité-état d’Asie du Sud-Est situé sur une île à l’extrême sud de la péninsule malaise. Elle partage des frontières maritimes avec la Malaisie, au nord, et l’Indonésie, au sud. Le petit archipel comprend 64 îles et îlots, dont la principale est Pulau Ujong, très densément urbanisée aujourd’hui. En 1867, Singapour est déclarée colonie de la couronne britannique et passe sous le contrôle de la compagnie anglaise des Indes orientales. De nombreux travailleurs indiens et chinois sont amenés pour travailler dans les plantations d'hévéa. Durant la Seconde guerre mondiale, l'île est envahie par les Japonais qui tueront plus de 20 000 Chinois de Singapour. L'empire britannique récupère Singapour en 1945. En 1959, Singapour est dotée d'une constitution propre et intègre en 1963 la fédération des États de Malaisie mais des troubles éclatent entre Malais et Chinois, l'indépendance de Singapour est proclamée en 1965. Singapour devient ensuite un modèle de réussite économique, la cité-état est devenu un des états les plus prospères de la région. Sa richesse attire nombre de Malaisiens, mais aussi d’Indonésiens et de Chinois. La ville est un grand centre industriel, au centre d’une zone de trafic maritime intense, le détroit de Singapour. C’est l’un des plus grands ports du monde, et le cœur des échanges économiques du sud-est de l’Asie.
38 Dans les années 1930, la Maison Centrale de Saigon (la grande prison de Saïgon) a été construite en 1890, avant la construction de la Prison de Chí Hòa, plus grande en 1953. Jusque dans les années 1945, les 6 000 à 8 000 prisonniers en nombre croissant étaient confinés dans des cellules manquant de lumière et étaient généralement enchaînés.
39 Voir chapitre 2.
40 La bataille de Singapour est une bataille du théâtre asiatique qui eut lieu lors de la Seconde Guerre mondiale quand l'Empire du Japon, immédiatement après la conquête du reste de la Malaisie britannique, a envahi le bastion des forces alliées de Singapour. Les combats ont duré du 31 janvier 1942 au 15 février 1942. La prise de Singapour fut la dernière phase de la bataille de Malaisie, concrétisant l'échec total de la stratégie de Singapour qui visait à protéger les intérêts de l'Empire Britannique en Asie de l'Est. Le Premier ministre britannique Winston Churchill a appelé la chute de Singapour la « pire des catastrophes » et « la plus grande capitulation » de l'histoire militaire britannique. Singapour, la « forteresse imprenable », était tombée en seulement sept jours. 138 708 militaires alliés se rendirent ou furent tués, et ceci face à un peu moins de 30 000 Japonais. La bataille a abouti à la chute de Singapour qui était la principale base militaire britannique en Extrême-Orient, et à la reddition la plus importante de l'Histoire militaire du Royaume-Uni. L'empire britannique récupèrera Singapour en 1945, après la reddition du Japon à la fin de la deuxième guerre mondiale.
41 En septembre 1940 et juillet 1941, profitant de la défaite de la France en Europe, le Japon impose un accord pour le stationnement de ses troupes en Indochine destinées à envahir l’Asie du Sud-Est. Pour préserver la souveraineté française, la France renonce à résister militairement au Japon, d’autant plus que la Grande-Bretagne et les Etats-Unis refusent d’appuyer la France. Cette situation entraîne une cohabitation franco-japonaise, pendant laquelle la France tente de promouvoir la Révolution nationale affichée par le gouvernement de Vichy, tandis que le Japon essaie de diffuser l’idéologie de la « co-prospérité de la grande Asie Orientale ». Ainsi sur tout ce territoire, l’impérialisme japonais et le colonialisme français ont cohabité pendant 5 ans de 1940 à 1945.
42 Le Viet Minh
(contraction d’entités, traduit en français « Ligue pour l'indépendance du
Vietnam » ou « Front pour l'indépendance du Vietnam »),
était une organisation politique et paramilitaire vietnamienne, créée en 1941
par le parti communiste vietnamien. Par extension, Viet désigne en français un
membre du Viet Minh. Le Viet Minh se présentait comme un front commun
regroupant des nationalistes de toutes obédiences, visant à lutter pour l'unité
et l'indépendance du Vietnam, alors sous contrôle français et composé de deux
protectorats (le Tonkin au nord, l'Annam au centre) et d'une colonie (la
Cochinchine au sud). En pratique, la direction du Viet Minh fut toujours
nettement dominée par les communistes, dont le principal dirigeant était Hô Chi
Minh. Jusqu'en 1945, le Viet Minh s'organise autour
d'une double contestation de la colonisation française et de l'occupation
japonaise. Courant 1945, dès l’administration française détruite par les
Japonais, la reddition des troupes japonaises déroutée sur le front Pacifique, Hô
Chi Minh proclame l'indépendance de la République démocratique du Vietnam
(RDVN), aidé par les services secrets américains, et commence à réprimer les
autres forces politiques vietnamiennes, suscitant également des émeutes
raciales contre les Français.
43 Voir chapitre 1.
Illustrations

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